dimanche 16 mars 2008

PDVSA a gagné la bataille contre la EXXON Mobile

Rafael Ramirez, ministre de l'Energie et du Pétrole



Et bien voilà, je suis heureuse d annoncer aux plus sceptiques, mais aussi et surtout aux fervents défenseurs de Chávez, que le tribunal de Londres a tranché : la cour donne 100% raison à l'Etat vénézuélien dans le conflit qui l’oppose à la Exxon Mobile.

J' ai participé aujourd’hui, 14 mars 2008, à la conférence de presse donnée au siège de la PDVSA (Petrolea De Venezuela S.A.) par Rafael Ramirez, ministre de l'Energie et du Pétrole :"Aujourd'hui, c'est une victoire pour la souveraineté du peuple: elle a été préservée malgré la manipulation des médias de masse et le sabotage économique que la Exxon Mobile a voulu nous infliger. Dès demain, la Exxon Mobile perd toutes ses parts privées au Venezuela. Elle doit payer des dommages et intérêts à l'Etat pour compenser le mal causé à notre image lors de ce procès. » Le tribunal de Londres a précisé que le pétrole du Venezuela est la propriété privée de l'Etat, qu'une entreprise telle que la PDVSA ne peut se retrouver avec des avoirs gelés comme l'a fait Exxon Mobile.

Et Rafael Ramirez s'est exclamé : "Le tribunal de Londres a fait reprendre à la PDVSA la place qu'elle mérite."

Parmi les trente-huit entreprises qui ont dû subir la nationalisation du pétrole vénézuélien, la Exxon Mobile fut une exception : c'est la seule qui refuse la nouvelle Constitution, allant jusqu'en justice pour contrer les lois du pays.

"Les peuples sont souverains de leurs ressources", ajoute M. Ramirez.

Cette décision est un beau pied de nez à la presse d'opposition, qui passe son temps à casser Chavez, l'Etat, etc. Les mensonges de la manipulation médiatique seront, au moins pour cette fois, passés à la trappe.

"Nous, les travailleurs, le peuple, le gouvernement sommes sur la première ligne de combat pour défendre le respect de notre Constitution, de nos lois, de nos ressources, de notre indépendance et de notre respect. Nous sommes prêts à défendre notre pays, notre président des attaques tant externes qu'internes. Les Vénézuéliens qui attaquent le pays sont des anti-nationalistes. Nous mettrons dehors toutes les entreprises qui ne respectent pas nos lois, comme Exxon."

Fin de citation

La conférence de presse s’est achevée par une série de questions, particulièrement à propos de l’annonce faite par Hugo Chavez de côter le baril de pétrole en Euros et non plus en Dollars. « Il s’agit d’une mesure de protection, au vu de la dévaluation fulgurante du Dollar. L’Euro s’imposera petit à petit ; on ne va pas procéder à un changement brutal. »

L’ambiance était à la fête dans les locaux de la PDVSA.

Plaza Bolivar, entre top modèle et écureuils







Chaque jour, à chaque instant, mes yeux s'étonnent, s'émerveillent des découvertes qu'offre Caracas. Une mégapole grouille de vie, c'est absolument fabuleux ! Au début, je trouvais tout ce remue ménage bien fatigant ! Mais les jours et les semaines passant, le charme de la ville s'impose. Mon espagnol s'améliorant , je me sens aussi plus à l'aise pour communiquer, et évidemment la qualité de mes discussions s'en ressent.
Mais revenons en à la "Plaza Bolivar". Aujourd'hui alors qu'on cherchait du peuple pour participer à notre programme hebdomadaire "Voce del Pueblo", je me suis (enfin) rendu compte que des familles d'écureuils vivent dans les arbres, sautant de branches en branches sous le regard amusé des passants. Les enfants offrent des biscuits aux petits rongeurs qui les attrapent avec plaisir avant de retourner jouer.
A côté de ce spectacle attendrissant, une belle nana participait au tournage de je-ne-sais-pas-trop-quoi. Ce qui e certain, c'est qu'elle en a fait tourner des têtes !
Voilà, c'était la minute détente !



Vivé Movil





























Pendant une semaine, je suis partie en tant qu'assistante de production avec l'équipe de "Vivé Movil", de la chaîne VIVé (communautaire nationale ). Nous avons silloné huit villages de l'Etat de Yaracuy (à quatre heures de route de Caracas), à la découverte des mouvements sociaux qui y ont vu le jour. "Madres del Barrio" ("Mères du Quartier", pour aider les mères seules, dans le besoin), conseils communaux (rassemblements de personnes du quartier pour discuter des besoins de la communauté), organisations culturelles (peinture, sculpture, musique, danse, ciné-club, télévisions communautaires,...), mouvements de jeunesse sont des exemples d'espaces sociaux qui ont vu le jour depuis que Chavez est au pouvoir. C'est peu dire que le peuple a pris conscience de l'enjeu qu'il y a à s'intéresser à la politique. Avant, les pauvres n'étaient rien ici. Ils étaient gouvernés par une "démocratie déguisée" (pour reprendre leurs mots); un président de la droite, qui passait sans cesse des messages commerciaux à la télévision. Ils avaient l'impression que sans consommer tous les produits des publicités, ils n'étaient rien. A la télé, dans la rue, dans les magasins, c'était toujours le même schéma de l'idéal qui passait :le Blanc, nickel, qui vit dans les banlieues chics de Miami, qui possède les appareils derniers cri, qui a trois voitures de sport, etc.
Mais les pauvres étaient de plus en plus pauvres. L'inflation permanente et leurs salaires toujours plus bas les empêchaient de manger, de s'instruire, de vivre...
Et un jour, ils en ont eu marre. Une période d'intense révolte a eu lieu, fin février 1989. Elle a pris le nom de "Caracazo". Il y a eu beaucoup de morts: entre 400 et 2000... tout dépend du point de vue... Pratiquement tous ont été tués par la police.
Pendant ce temps, Chavez était militaire, et avait déjà fondé le Mouvement Bolivarien Révolutionnaire-200(*), pour sauver le peuple des horreurs de l'oligarchie d'alors. En 1992, il tente un coup d'Etat contre le président Carlos Andrés Pérez. C'est là que le peuple vénézuélien a vu une lueur d'espoir, pour un futur meilleur. Après sa détention de deux ans en prison, Chavez se présente aux élections présidentielles de 1998, sous l'impulsion de la classe populaire (agriculteurs, ouvriers, gens de la rue, vendeurs informels, jeunes et vieux). Il gagne grâce à une campagne électorale où il promet de donner au peuple le droit à la souveraineté du pays (c'est à dire à profiter des richesses que le Venezuela possède, comme par exemple les bénéficies liés à l'exportation du pétrole). Il propose un programme social riche de changements positifs pour les rejetés de la société : accès à l'éducation et aux soins de santé, notamment. Il veut que tout le monde s'intéresse à la politique, pour que chacun puisse prendre son destin en main. "Le pouvoir pour le peuple, par le peuple !" Chavez s'est inspiré des idées de Simon Bolivar pour créer sa politique. Bolivar voulait la liberté de sa patrie, qui à l'époque était sous la domination espagnole. C'est de là que vient l'expression "révolution bolivarienne" tant critiquée par les médias de l'opposition, faisant passer Chavez pour un idiot, alors qu'il veut plus que tout la liberté des vénézuéliens, la fraternité et la solidarité entre les peuples d'Amérique Latine, la paix dans le monde.

En 1999, il propose une réforme de la Constitution. Elle est acceptée haut la main. Mais déjà, l'opposition voit en ce nouveau président un coup de frein important. Alors qu'avant Chavez, les institutions appartenaient à l'élite, qui se partageait le pouvoir entre amis de la haute société, les choses changent radicalement. Chavez vient du barrio et il tiendra sa promesse d'agir en faveur des pauvres.

Cela va également à l'encontre de la politique impérialiste des Etats Unis qui, depuis tant d'années, profitaient du Venezuela. Le socialisme de Chavez est tout à fait opposée à la politique néo-libérale de Bush. Dès lors, la bataille commence: diabolisation du président vénézuélien, envoi d'agents de la CIA pour saboter, alliance avec Alvaro Uribe, le président de la Colombie, qui envoie ses para-militaires au Venezuela pour créer un trafic de narcotiques dans le but d'accuser Chavez,... et la liste est encore longue. C'est le côté médiatique qui a évidemment retenu toute mon attention.

Au mois de décembre 2007, il y a eu ici un référendum, pour demander aux Vénézuéliens s'ils étaient d'accord de modifier 69 articles de la Constitution, et ainsi franchir un pas supplémentaire vers un Etat socialiste.

Les pires horreurs ont été véhiculées sur Chavez par l'opposition. Ce sont ces propos qui ont été relégués à travers le monde. Je me suis occupée de récolter tous les articles qui parlaient du référendum dans la presse francophone belge. Il y en a eu très peu, et dans 90 % des cas, c'était des propose contre Chavez, qui allaient d'un degré faible à injurieux.

Je suis venue ici avec tous ces articles. Après les avoir traduits, je vais maintenant les pésenter à un panel de personnes très large. Parmi mes contacts, j'ai notamment des écrivains, des sociologues, des professeurs d'université, des journalistes, des chefs d'édition, des personnes du ministère de l'Information et de la Communication, mais également des gens du barrio, des étudiants, des agriculteurs, des artistes. Je vais leur demander ce qu'ils pensent de ce qui a été écrit. J'ai testé la manoeuvre avec quatre personnes. La première parole qu'elles m'ont dites, toutes les quatres est : "C'est du mensonge!"
C'est avec plaisir que je vous présenterai les résultats de mon enquête.
D'ici là, méfiez vous des médias !
(*) MBR-200 : pour commémorer les 200 ans de la naissance du Libertador Simon Bolivar






Abuelita



La doyenne de la communauté d'agriculteurs prépare l'arrepa. Cette spécialité à base farine et d'eau est consommée sans modération. Très économique et nourrissante, ils en raffolent.

Julito y su nieta


Julito est un artiste. De la terre, il fait sortir des objets d'une beauté simple, épurée. Il vit près de San Felipe, un village au coeur de l'Etat de Yaracuy. Il m'a tout expliqué de sa technique et j'en suis restée bouche-bée.Pas besoin de four, ni d'aucune machine, ses créations, c'est du 100% naturel Sa petite fille avait participé au programme du matin (Vivé Movil). Elle fait partie de la chorale d'enfants. Ils étaient magnifiques, dans leurs petits uniformes bleu, à chanter à la gloire du pays et de Simon Bolivar.

samedi 1 mars 2008

L'employé du mois

Lui, c'est Oswaldo, le responsable du rayon fruits et légumes au supermarché de mon quartier (San Martin). Je voulais lui offrir un espace sur ce blog car il est ADORABLE ! Dès le début, il a été là pour m'aider à m'y retrouver dans les prix et les produits. Et quand toutes les tomates sont moches en rayon, il me fait un petit clin d'oeil et va m'en chercher une belle caisse en réserve. Il a toujours l'air content de me voir et trouve à chaque fois cinq minutes pour papoter. Un plaisir de le voir, après une journée de boulot bien remplie (je bosse du lundi au samedi, de 9h à 18h30).

Un abrazo.

Peau contre peau


Dans la rue, pas de landaux, ni de portes-bébés : les mamans tiennent leurs progénitures tout contre elles. Serait-ce pour cela que les enfants sont si proches d'elles en grandissant ? Le lien qui les unit me parait plus fort que dans notre pays. La famille tient une place centrale il me semble. Il n'est pas rare de voir des ado avec leur maman ou leur grand-mère bras dessus, bras dessous. J'ai l'impression que c'est plus rare en Belgique.
Pour ce qui est du papa, c'est une tout autre histoire. La majorité des mères élèvent seules leurs enfants. Le père a toujours mieux à faire que de rester à la maison. Cela fait partie de la culture "machista" du Venezuela. Mais depuis l'arrivée de Chavez au pouvoir, ça bouge aussi de ce côté. Depuis la première fois depuis le début de l'histoire du pays, les femmes ont une place dans la Constitution. Leurs droits sont enfin reconnus. Des mouvements de femmes battues, de mères seules, de féministes, etc. se sont formés. A présent, elles jouent un rôle déterminant dans la révolution bolivarienne.
De plus, une loi vient de passer, donnant aux hommes la possibilité d'un arrêt de travail de quinze jours à la naissance de leurs enfants. Les spécialistes ont compris l'importance du papa pour le développement psychologique de l'enfant. Pour le moment, les séparations et les divorces sont très répandus...

Une belge à l'Université Bolivarienne du Venezuela


Un peu à l’écart du centre nerveux de Caracas, se trouve la cité universitaire. Il y a là trois unifs : l’Université Centrale, l’Université Catholique et l’Université Bolivarienne. Connaissant mes idées politiques, vous ne serez pas étonnés que j’aie choisi de pénétrer dans la troisième. Elle a été fondée en 2003, sous l’impulsion du Président Hugo Chavez. Il voulait offrir aux couches de la société les plus pauvres l’opportunité de poursuivre leurs études. Et de fait, l’inscription est gratuite ! Fini la discrimination !

Je me suis faufilée discrètement dans l’enceinte de l’unif. Pour cela, première étape : passer le détecteur de métaux de l’entrée (genre aéroport). Là, se trouve un parking entouré d’un magnifique jardin, où les palmiers donnent de l’ombre à la terrasse de la cafet’. Rafraîchissements (jus de fruits frais à volonté mais rien d’alcoolisé) et collations permettent aux étudiants un repos bien mérité.

Pour certains d’entre eux, la journée commence à 5 heures du matin, quand le car de l’unif vient les chercher. Les cours se poursuivent parfois jusque 18h30… alors imaginez la résistance !


Les organisations estudiantines des étudiants de l'UBV sont tournées vers le social et la politique. Ici tout le monde s’implique. Des plus jeunes aux plus vieux, les hommes et les femmes, les Noirs, les Indigènes, les Blancs, les Métisses : chacun peut trouver sa place de protagoniste dans le processus révolutionnaire. C’est passionnant !

Les sorties, c’est pour la fin de la semaine. Et là, je pense que j’ai trouvé de bons compagnons de guindaille ! Ah, ça ! Ils savent boire ici ! Les « FONDO BLANCO » (à cul) n’en finissent pas ! Il faut tout de même préciser que la bière n’est pas ce qu’il y a de meilleur. Elle est jaune très claire et elle ne pétille pas des masses. N’empêche, ce breuvage les emmène jusqu’au bout de la nuit sur les accords de salsa, de reggaeton (mix entre le reggae et le RnB) et de drum n’bass, dont ils raffolent ! Et tout le monde danse ! C’est extraordinaire ! Ils ont le rythme dans la peau, rien à dire ! Sur ce point, c’est nous qui avons quelques longueurs de retard !

Lors de ma visite de l’UBV, j’ai rencontré Dannis, un étudiant de 21 ans en communication sociale. « Pour nous, cet endroit est comme un rêve. Le Venezuela a toujours été un pays très riche grâce à ses ressources naturelles (première réserve mondiale de pétrole). Mais les gens pauvres n’avaient droit à rien ! L’économie, l’éducation et les soins de santé se sont améliorés de façon fulgurante. Aujourd’hui, 90 % de la population est instruite, peut manger et a accès aux soins de santé. Avant Chavez, c’était impossible. » Mais le jeune homme est conscient du revers de la médaille. « Tout le monde sait que la corruption pullule au gouvernement. Le président devrait faire un grand nettoyage dans les personnes qui l’entourent : il gagnerait en crédibilité ! » Et ce n’est pas tout. « Il y a aussi le problème des ordures. Les immondices polluent notre espace de vie. Les conseils communaux doivent travailler sur ce point ! » Il a été émerveillé quand je lui ai parlé de notre système de recyclage. « C’est ce qu’il nous faut ici ! » a-t-il conclu !

En se promenant sur le campus et dans les couloirs de l’unif, on ne peut manquer de remarquer que l’image du Che Guevara est omniprésente. Le guérillero représente l’idéal du socialisme. Celui qui a tant lutté pour la liberté du peuple reste l’indétrônable mythe des Latinos.

Quand j’ai demandé à Dannis ce qu’il pensait de l’Europe, il m’a très honnêtement répondu : « Je ne sais pas grand-chose. Mais je sais que c’est de là que vient Marx ! Vous avez des gouvernements de droite. Et même si certains s’autoproclament de gauche, ils ne représentent pas le vrai socialisme. Ici, les partis de droites disent qu’ils s’inspirent de la politique du parti socialiste d’Espagne. Ça veut tout dire ! ».

Pour la Belgique, son message est simple : « Bonne chance aux partis et aux mouvements progressistes ! »



¡ HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !






"Soyez réalistes : demandez l'impossible"
[Ernesto Che Guevara]

J'ai la banane !


Voleuse d'image


Le Palais de Miraflores s'est offert à moi, lors 'une ballade dans un parc en hauteur. N'ayant vu ni policier, ni militaire à l'horizon, je n'ai pu résister. J'ai dégainé mon appareil photo pour vous faire profiter de ce bel oasis, au milieu des immeubles du centre de Caracas. C'est donc là que travaille Hugo Chavez. D'après ce qu'on me dit ici, c'est un travailleur acharné. Il ne dort que quatre heures par nuit. Il serait insomniaque... Bon, j'ai joué à la paparazzi, mais je ne vais pas commencer avec les potins...

CATIA TVe


Bureau de production
En marche pour une conférence de presse
(A gauche, vue sur l'Assemblée Nationale)

Jean Carlos interviewe le porte parole du
"Frente Nacional Campesino Ezequiel Zamora"



No vea la television... haga la ! *

*Ne regarde pas la télévision, fais la !

Voilà le leitmotiv de CATIA TVe. Avec peu de moyens matériels, la chaîne parvient à réaliser des reportages, à produire un bulletin d'informations, ainsi qu'une émission débats, un programme pour enfants, etc. En plus de cela, elle dispense des ateliers de formation audio visuelle et de communication sociale. C'est une chaîne révolutionnaire et anti-impérialiste, certes, mais elle ne met pas sous silence les remarques négatives à l'égard du gouvernement. Chacun ici sait que la critique et l'autocritique font partie de tout processus de construction. La censure n'existe pas.

Je profite de ce espace pour remercier mes compañeros de CATIA TVe. C'est une chance inouïe que j'ai de travailler avec une équipe si généreuse et chaleureuse, qui, de surcroît, m'apprend les ficelles du métier de "communicatrice sociale". Ils préfèrent ne pas utiliser le terme de "journaliste", car dans sa conception actuelle, ce dernier travaille dans son propre intérêt (devenir quelqu'un de connu) ou dans celui de son journal/sa télé/ sa radio (lui faire gagner de l'argent). Le communicateur social, en revanche, exerce son métier dans l'intérêt du peuple, de sa ville, de son pays. C'est un "passeur d'information", le canal qui permet à tous de s'exprimer.

Muchas gracias Monica, Gil, Wilfredo, Jose Luis, Jean Carlos, Miguel, Douglas, Wendhy y todos. Soïs campañeros maravilloso.

Tous unis contre l'invasion impérialiste !




Le raz le bol est général, du coté des chavistes. Non à "Globoterror" (la chaîne de télé Globovision), non à Bush, non aux para militaires colombiens qui envahissent petit à petit le pays. Le peuple a crié sa colère lors d'une grande marche de manifestation, le 27 février.
Le programme de Globovision, c'est 70% de "linchage" du Président, et 30 % de séries niaises. Les mots "problème", "dysfonctionnement", "corruption",... reviennent sans cesse, et ce sur une musique stressante, opressante. Pourtant, le rapport annuel de Reporters Sans Frontières est formel : la liberté d'expression au Venezuela n'est pas respectée. RSF étant en partie subsidié par la CIA, le lien est vite fait... Voilà une preuve supplémentaire de la manipulation médiatique dont est victime Chavez et ses partisans... Mais ce ne sont pas les seules victimes. Nous en payons les frais également. En lisant des journaux dits "de référence", chaque jour, nous "avalons" des mensonges. Et ce, évidemment, sur quantité d'autres questions que la politique de Chavez. Afghanistan, Liban, France, Bolivie, et plus récemment Kosovo, mais bien d'autres sujets encore, subissent la malinformation. Apprendre à analyser les médias, voilà une perspective intéressante...
Quant à la Exxon Mobile, société privée de pétrole appartenant aux Etats-Unis, elle refuse la nationalisation de la société pétrolière vénézuélienne. On peut le comprendre puisque pendant des décennies, elle a profité des richesses naturelles du Venezuela en s'en mettant pleins les poches. La politique protectionniste de Chavez met fin à cette stratégie. Mais la Exxon Mobile ne l'entend pas de cette oreille. Elle a refusé de signer les nouveaux accords et traîne le gouvernement vénézuélien devant les tribunaux américain, anglais et hollandais pour lui soutirer pas moins de 12 milliards de dollars. Pour expliquer plus simplement, imaginez qu'une personne (A) ait profité d'une chose vous appartenant pour s'enrichir. Un jour, vous décidez que ça ne peut plus continuer, alors vous décidez de gagner un pourcentage plus important de ce marché. Mais A n'est pas d'accord et vous voilà en justice, face à votre propre procès, car A vous réclame une somme exorbitante... Alors, qui a raison ? Qui a tort ?