jeudi 31 janvier 2008

Le syndicat de Coca-Cola Venezuela dit "STOP"


Jeudi 31 janvier 2008 - Le syndicat représentant les travailleurs de l'usine Coca-Cola Venezuela sont accueillis dans les locaux de CATIA TVe pour s'exprimer face caméra.
Ils sont venus dénoncer le non respect des Droits de l'Homme de la compagnie. Ils souhaitent que cette lutte sorte des frontières du Venezuela, que le monde entier parle de l'exploitation dont ils sont victimes par la célèbre marque. Les travailleurs, fidèles à leur boîtes depuis de longues années, n'ont droit à aucune couverture sociale. Mais quand on vieillit, les problèmes de santé surgissent... Moment fort. L'argent est la pire invention.

Joueurs de Dominos





Sur la Plaza de la Revolucion, des hommes et quelques femmes jouent au dominos et aux cartes. Ils s'y retrouvent tous les midis, après le dîner. Un petit moment de repos s'impose avant de reprendre le boulot.

TAG Plaza de la Revolucion









Pas la peine d'en rajouter. Les images parlent d'elles-mêmes.
La semaine prochaine, je vais aller voir ce qui se trame à Caracas Est. De ce côté, la pauvreté n'existe pratiquement plus, à l'exception de l'extrême Est, où se trouve le quartier Petare, le barrio le plus pauvre au monde, d'après un journaliste de Tele Sur.


Pétrole

Pas étonnant qu'il y ait autant de voitures ici.
Le Venezuela est le 4e pays exportateur de pétrole. Le prix du litre d'essence est inférieur à celui du lait.

Une des raisons pour lesquelles l'opposition s'acharne contre Chavez, c'est sa politique de redistribution. Les enteprises de pétrole ont été étatisées. Ce sont les pauvres qui ont pu en profiter puisque les bénéfices récoltés ont été réinjectés dans l'accès à l'éducation et aux soins de santé, notamment. Résultat : une énorme baisse de l'analphabétisation, un investissement de la population dans la vie politique, des soins gratuits pour tous, ...

Non, ce n'est pas de la propagande pour Chavez. Il a ses défauts. Mais cette information est objective. C'est la réalité.

La casa verde


C'est là que je vis, pour 3 mois. Une aubaine.
J'ai l'eau chaude (enfin, une fois sur deux) et Internet.
Elle est pas belle la vie ?

Ma rue


Pour me retrouver, rien de plus simple, voici mon adresse :
Calle del Carmen
Guarataro
Avenida San Martin
Iglesia de Palo Grande
Caracas - Venezuela
Je vis dans un appartement à l'entrée d'un barrio (bidonville). Oui, c'est la misère. Et pourtant, je suis heureuse d'être ici. Car maintenant, je vois concrètement ce que j'imaginais. La pauvreté environnante me laisse à réfléchir sur la facilité que nous avons en Belgique. Nous sommes des privilégiés, souvent inconscients de notre chance.
Hier, je discutais avec deux collègues, à CATIA TVe. Ils étaient ébahis quand ils ont appris que nous pouvions trouver du lait, du sucre, de la farine, du riz quand nous le voulons. Ces produits sont souvent absents des rayons des grands magasins ici. Les producteurs font un blocus des produits de base pour provoquer la révolte du peuple contre le président Chavez.
Le marché noir est plus que présent. Ici c'est dans les moeurs. Mais pour une occidentale comme moi, c'est très étrange de se ballader à 19h, quand il fait déjà sombre, avec une multitude de vendeurs ambulants, écoulant leurs légumes, leurs oeufs, leur fromage, etc.
Les cireurs de chaussure sont toujours d'actualité. J'ai voulu prendre en photo un homme qui se faisait cirer les pompes, mais il a refusé... no coment.
L'eau potable qui coule du robinet, ça n'existe pas. Chez nous, on la gaspille.
Bref, la pauvreté est omniprésente.
Ce qui me rassure, c'est la belle lumière que l'on peut voir dans les yeux des enfants. Mon coeur fond quand ils sourient. Rien que pour eux, je suis heureuse d'être venue jusqu ici...

La "calle", véritable chaos

Avenida San Martin




Capitolio

Pollution, bruits, puanteur... Le centre nerveux de Caracas n'est pas à mon goût. Imaginez Bruxelles aux heures de pointe. Et bien c'est cent fois pire... et en permanence. Quel stress. Affolant.

Les fous du volant


A chaque fois que je dois traverser la rue, je retiens mon souffle. Les automobilistes conduisent comme des sots. Mais les plus dangereux, se sont les motards et les chauffeurs de bus. Feux rouges ? Connaissent pas !
Anarquia !

Oasis


On a l'impression de revivre quand on se faufile dans les jardins de la"Casa Estudio de la Historia de Venezuela Lorenzo A. Mendoza Quintero".
On peut y consulter des livres, demander des informations, lire le journal en buvant un jus de fruit frais, ou simplement s'asseoir et oublier quelques instants le brouhaha fatiguant de la ville... avec grand plaisir.

Petit Jésus version Venezuela



Très joli, n'est ce pas ?

Militares

Devant l'édifice de l'Assemblée nationale.
Bien gardé par deux militaires sympas qui ne se sont pas fait prier pour être pris en photo.

TAG 1

"La palabra es un arma"
"La parole est une arme"

Déposez les armes, et sortez vos arguments. C'est la meilleure façon d'avancer.

"Oligarcas sembrad"

Difficile à traduire. C'est à remettre dans un contexte de longue date.

oligarcarquia : oligarchie
sembrar : semer

Cest un slogan socialiste, dénonçant le pouvoir de l'oligarchie. L'homme a une pelle mais la tient comme un club de golf. Du haut de sa richesse, il s'amuse pendant que ses "sujets" travaillent la terre et crèvent de faim.
Simon Bolivar, Ernesto Guevarra, l'indigène,
un 4x4 Nissan avec plaque du Venezuela...
Quel portrait !


El libertador


Plaza Simon Bolivar (arrêt métro Capitolio)

Simon Bolivar a libéré le Venezuela du pouvoir espagnol (début 19e s.). Il "incarne les valeurs idéalistes et courageuses de la révolution pour l'indépendance, la liberté et la solidarité des peuples." (source : www.evene.fr)

Son visage est omniprésent, taggé sur les murs de la capitale. Lui et le Che veillent sur la ville. La révolution est un long processus. Rien ne peut l'arrêter.

"L'imprimerie est l'artillerie de la pensée" disait-il.
(source : http://voixdusud.blogspot.com , blog de Sébastien Brulez, compatriote belge travaillant à Tele Sur, Caracas)

Quoi de plus vrai pour des journalistes dont la seule arme pour combattre l'injustice sont les mots ?

La reforma constitucional es PODER POPULAR .... SI o NO ?

Les rues de Caracas sont marquées par la division entre les chavistes et l'opposition. Ils mènent un combat au quotidien pour faire entendre leurs voix.

Le Venezuela est le seul pays au monde où le peuple peut chasser les hommes politiques (y compris le président lui-même) par une simple pétition. C'est un droit qu'Hugo Chavez a inscrit à la Constitution

Ce blog est dédié à l'objectivité de la presse. Je m'empresse donc de préciser que je ne suis pas "chavista". Simplement anti-impéraliste, et pour le pouvoir entre les mains du peuple.

Jus de coco



Première ballade dans les rues de Caracas. 30°C au mois de janvier... Mmmh "qué bonito".

Au coin d'une rue, un vendeur de jus de coco. Il casse le fruit avec une machette, y plonge une paille... et on n'a plus qu'à savourer. Cette fraîcheur fait un bien fou. Je suis arrivée ici sans bouteille d'eau. Celle du robinet n'est pas potable...j'étais au bord de la déshydratation ;-)




Fin du voyage


Et début de la grande aventure. Première étape : passer la douane. Des centaines de personnes dans des files interminables. J'apprends au fil des jours que la patience est une des grandes qualités des Vénézuéliens. Que se soit à la banque, au Métro, au magasin, en voiture ou à l'aéroport comme ici, il faut attendre. Pour garder mon calme, pas de problème : j'observe ce qu'il se passe autour de moi. A chaque minute qui passe, j'apprends. L'étonnement ne me quitte pas. Pourvu que ça dure !

De l'avion


Dimanche 27 janvier 2008
15h00 (heure locale / 5h30 de moins qu'en Belgique)

Mer des Caraïbes, montagnes à perte de vue, soleil : pas de doute, me voilà enfin au Venezuela après 13 heures de voyage.

Que vais-je découvrir ? Que vais-je vivre? Mélange d'excitation et de peur.

Les mises en garde ont fusé de tous les côtés. "Caracas est une ville dangereuse. Tu es folle d'aller là-bas seule" me disaient les uns.

D'autres m'ont simplement dit "Profite ! Tu vas t'en prendre pleins la vue. Fonce, mais fais attention à toi."

Vis et vois.
CARPE DIEM

Hasta la vista !